Vivre à l’étranger, c’est une expérience autant enrichissante qu’effrayante. Ça fait maintenant trois ans que j’ai quitté la France. Je cumule donc deux ans a Montréal au Québec, et un an a Sheffield en Angleterre. Je me dis que c’est intéressant de faire un bilan de ce que l’expatriation m’a appris.
Cet article a été écrit dans le cadre des articles collaboratifs du groupe Facebook “Les Blogueurs Expats Francophones“. Je t’invite à aller découvrir l’article d’Agathe qui nous raconte ce que vivre au Maroc lui a appris ! 🙂
Savoir sur qui je peux compter
Vivre à l’étranger fait naturellement la sélection entre les gens importants pour toi, et ceux qui le sont moins. Après 3 ans loin de ma famille et mes amis, je sais sur qui je peux véritablement compter. Ces personnes ne sont pas nombreuses, mais elles sont très précieuses pour moi. Je pense notamment a mes parents qui me soutiennent dans mes choix, même si ce ne sont pas les leurs. Je pense à mes oncles et tantes, mes cousin(e)s, et bien évidemment mes meilleur(e)s ami(e)s ! Je sais qu’ils se reconnaitront en lisant cet article 😉 Big up à vous ! J’vous aime !
Être devenue beaucoup moins matérialiste
La Pauline d’avant l’expatriation ne comptait pas ses paires de chaussures, encore moins les bougies parfumées. Elle adorait les gadgets inutiles, et achetait n’importe quoi sur un simple coup de tête.
Ça, c’était avant de partir vivre à l’étranger, et de devoir mettre ma vie entière dans une seule et unique valise. À ce moment-là tu réalises toutes les co*nneries que tu as amassé depuis des années !
Je ne blâme pas la Pauline que j’étais avant, puisque ces achats compulsifs et ces vêtements me remplissaient de bonheur. Sur le moment j’étais contente de les avoir. Mais quand j’y repense maintenant, je me sens bête 🙂
Je suis vraiment contente d’être devenue beaucoup moins matérialiste. J’espère encore diminuer mes achats et tous mes biens. Cependant, je ne suis pas dans l’optique de devenir minimaliste.
Apprendre à faire des concessions
Depuis qu’on vit à l’étranger, on a loupe plusieurs fêtes de famille, des mariages, et aussi des enterrements. Je pense que c’est l’une des plus grosses concessions à faire lorsqu’on vit à l’étranger. Il y a des choses qu’on peut anticiper, mais d’autres qu’on ne peut pas.
Sur le plan de la santé, j’ai été radiée de la sécurité sociale française. Quitter la France, c’est aussi laisser les avantages que le pays nous offre. (rassurez vous j’ai une assurance privée et le NHS maintenant 😉 ).
Être française, plus que jamais ! 🇫🇷
Vivre à l’étranger, c’est être catégorisé comme LA française. Certains pensent que les expatries vivent à l’étranger pour fuir la France. Mais croyez-moi, c’est en vivant à l’étranger que l’étiquette de la France nous colle encore plus au front ! 😉
Tu viens de France ? J'ai déjà été à Paris, c'est génial ! Vous les Français vous faites toujours des grèves ! C'est vrai que vous adorez manger les escargots ?
Voilà grosso modo les phrases auxquelles je fais face toutes les semaines 🙂 Avec le temps, on s’habitue. Mais quand on y pense, à l’intérieur même de la France on fait ce genre de différences. À Paris, on m’appelait la sudiste, a Toulouse on m’appelait l’albigeoise. Réfléchissez-y, on est souvent rapporté a notre origine !
En France, il ne m’est jamais arrivée de me dire “Ha je suis française !”. Mais quand on vit à l’étranger, on le dit très souvent pour se justifier. C’est pourquoi je trouve que le côté français est vraiment “augmenté” quand on vit à l’étranger 🙂
Avoir une vision plus large du monde
Durant ces 3 dernières années, j’ai rencontre des gens du monde entier qui ont tellement enrichi mes connaissances. ♥ Grace à eux, je vois le monde d’une différente manière. En vivant à Montréal, j’ai rencontré plein de gens d’Amérique du Sud qui m’ont expliqué pourquoi ils ont immigré au Canada. En vivant en Angleterre, je travaille majoritairement avec des gens de l’Europe de l’est. Finalement, nous sommes tous des immigrés. Mais c’est très intéressant de découvrir les raisons qui poussent chacun à quitter son pays de naissance.
Sans vouloir faire de politique, ça me fait parfois rire quand j’entends des Français se plaindre car ils ont dû payer une boite de médoc 1,34 € parce qu’elle n’est pas remboursée a 100% par la sécu. Ou encore les personnes qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts car elles mènent une vie de millionnaire en touchant le chômage.
Bien qu’il y ait des problèmes en France, comme dans tous les pays du monde, croyez-moi que nous sommes quand même très chanceux. C’est en vivant à l’étranger que j’ai mesuré pleinement cette chance que j’ai d’être française. Je ne pense pas que j’aurai eu tout ce recul si je n’avais pas bougé autant.
Ne rien prendre pour acquis et devoir s'adapter sans cesse
Ce point est assez difficile à expliquer, mais je vais essayer d’être assez claire et concise 🙂
Fermer une porte, conduire une voiture, donner sa taille et son poids, rédiger un CV, cuisiner un gâteau. Toutes ces choses sont relativement simples à faire dans son pays de naissance. J’ai grandi en France, et aucune de ces taches me semble complexe à réaliser.
Lorsqu’on part vivre à l’étranger, la moindre petite tache peut parfois devenir un véritable challenge ! Je m’explique :
- Fermer une porte : au Canada, lors de notre installation, on était incapable de fermer notre porte. On a dû faire appel au voisin pour qu’il nous explique
- Conduire une voiture : au Canada, je suis restée bloqué au milieu de deux voies parce que je ne savais plus comment redémarrer une voiture automatique.
- Donner sa taille et son poids : en France, je fais 1,76 m et 68 kg. Au Québec, je fais 5.8 pieds et 139 Lbs. En Angleterre, je fais encore 5.8 pieds (j’ai pas grandi !) mais je pèse 10,7 stones. Sans parler des tailles de chaussures qui changent également !
- Rédiger un CV : les CV canadiens et anglais n’ont rien à voir avec nos CV français. On y trouve notamment pas de photos ni d’éléments discriminants (et ça c’est cool !).
- Cuisiner un gâteau : en Angleterre, on calcule les ingrédients en cups ! Au Canada, on cuit le gâteau au four en degrés Fahrenheit, ce qui nous donne du 350°F.
Tout ça pour dire que la moindre chose qu’on pense acquise, doit finalement être remise en question. Il faut constamment s’adapter lorsqu’on vit à l’étranger. S’adapter au fonctionnement d’un pays qui n’est pas le nôtre. Au début c’est un peu déroutant. On passe pour des débiles, des neu-neu 😉 Mais avec le temps on s’habitue s’adapte ! 😉 D’ailleurs, j’avais écrit un article sur ces petits trucs qui changent quand on vit au Canada !
Je partage tous les jours ma vie d’expat sur Instagram! Viens suivre mes aventures !
Retrouve mes articles dédiés à l'expatriation au Québec et en Angleterre !
Si tu es, ou a déjà été expat, raconte-moi en commentaire ce que cette expérience t’a apporté ?
Pauline pour Soif de Voyages
5 commentaires
Il est sympa comme tout ton tatouage!
Je suis assez d’accord avec ta liste (… 20 ans que je ne vis plus en France!). Par contre, je crois que je me sens plus européenne que française, sans pour autant renier mes “manies françaises”!
J’ajouterai accepter aussi que jamais rien n’est figé, on apprend à se voir changer (c’est bizarre écrit comme ça, mais je pense que tu comprends!) probablement plus que si on était resté là où on est né.
Salut Zhu ! Je comprand a 100% ce que tu vex dire par la 🙂 C’est clair qu’il faut accepter de ne pas avoir la meme routine pendant longtemps 🙂 Bonne continuation a toi !
Hello Pauline! Merci pour ton super blog, il est vraiment super bien construit et donne envie de voyager ! Je viens d’arrivée à Montréal pour un PVT de 2 ans, donc je compte bien utiliser ta bucket list dés la fin de ma quatorzaine 😉
Ton article ci-dessous est aussi trés intéressant!
Continues tes belles descriptions, elles nous sont très utile hihi!
Bonne continuation,
Laura !
Salut Laura !
Merci beaucoup pour ton message, c’est adorable ! J’aimerai retourner à ce premier jour de mon PVT et revivre ces deux si belles années ! Profite à fond ! Je te souhaite d’avoir une bucket list encore plus fournie que la mienne ! Enjooooy ! 😀