Avant de partir vivre à l’étranger, il y avait une question qui me hantait “Vais-je réussir à bien vivre la distance avec mes proches ?”. Tant qu’on n’est pas confronté à l’éloignement, on ne sait jamais vraiment comment on le vivra. Puis finalement, après plusieurs années à vivre à l’étranger, je peux maintenant vous dire que je vis bien l’éloignement avec mes proches (et que je l’ai toujours bien vécu). Je vous raconte aujourd’hui, comment j’ai réussi à bien vivre la distance avec mes proches.
Un éloignement progressif
Je suis partie vivre à Montréal à 22 ans. C’était ma première expatriation. Cependant, avant ça, j’avais déjà été confronté à la distance avec mes proches. Après avoir vécu 15 ans chez mes parents à Albi, voici mon parcours :
- 15 ans : je pars étudier au lycée hôtelier à Toulouse et je suis interne toute la semaine. Je rentre tous les week-ends chez mes parents.
- 17 ans : j’ai mon propre appartement dans Toulouse et je rentre deux fois par mois chez mes parents.
- 18 ans : BAC en poche, je pars étudier à Montpellier pendant deux ans. Je rentre une fois par mois voir mes parents
- 19 ans : je pars faire un stage de quatre mois à Berlin. Mes parents viendront me rendre visite une fois. Je ne rentrerai pas en France pendant la durée du stage.
- 20 ans : je pars vivre à Paris avec mon chéri. Je retourne voir ma famille 3 fois par an environ. Et ma famille me rend visite à Paris 3 fois par an également.
- 22 ans : on part vivre à Montréal. Je rentre une fois en France. Ça aura été ma plus longue séparation avec mes parents : un an et demi.
- 24 ans : on déménage à Sheffield dans le nord de l’Angleterre. J’avais prévu de voir mes parents quasiment tous les mois. Mais le Covid en aura décidé autrement.
Tout ça pour vous dire que l’éloignement avec mes proches n’a pas été aussi brutal que certains, qui quittent le nid familial après avoir vécu 20 ans auprès de leurs proches. Cet éloignement progressif au fil des années m’a permis d’appréhender plus facilement la distance avec mes proches.
Loin des yeux, mais près du cœur
Bien vivre la distance avec ses proches, c’est surtout s’adapter et apprendre à vivre loin d’eux, mais pas sans eux ! Je suis très proche et fusionnelle avec mes parents. Je n’ai pas de frères et sœurs, mais j’ai plein de cousin.e.s dont je suis très proche. Sans oublier mes ami.e.s d’enfance qui me connaissent depuis toujours.
Quand on a des proches à qui on tient, il faut entretenir cette précieuse relation, même si on vit à l’étranger. Je ne vous cache pas que partir à des milliers de kilomètres de chez soi permet de faire un tri dans ses amis. Mais l’avantage, c’est qu’il ne reste que les meilleurs ;-). Sans oublier tous les amitiés que j’ai créées à l’étranger.
De nos jours, on a la chance d’avoir accès aux réseaux sociaux, à WhatsApp et Messenger, ce qui facilite largement les échanges malgré la distance.
Petite liste non-exhaustive des choses que je fais pour maintenir le lien avec mes proches
- Papoter avec mes parents quotidiennement sur WhatsApp et les appeler en visio une fois par semaine
- Envoyer un colis rempli de cadeaux à ma filleule pour son anniversaire
- Créer un album photo Neveo tous les mois ma tante Jeannina (ton premier album photo Neveo gratuit grâce à mon code de parrainage RL8497 )
- Faire livrer des petits cadeaux à mes amis pour leurs anniversaires
- Commander des fleurs pour les 50 ans de mariage de ma tante et de mon oncle
- Soutenir mes proches par message ou par téléphone lorsqu’ils traversent une période plus compliquée
- Faire des visios entre copines et raconter les potins
- Envoyer des cartes postales à mes proches, sans raison particulière, mais juste par plaisir. (Envoi ta carte postale à tes proches gratuitement avec mon code Fizzer PAULI6861)
- Offrir un restaurant étoilé à mes parents tous les ans
- Créer une vidéo souvenir pour mon grand-père
- Juste penser à mes proches, leur témoigner mon affection, les appeler. Ça, ça n’a pas de prix et ça fait toujours plaisir ♥
Voilà ce que j’essaie de faire autant que je peux. Je pourrai faire bien plus, je pourrai faire bien moins En attendant, j’ai trouvé le juste équilibre à travers ces gestes.
Ne pas être seule dans ce choix de vie
Voilà plus de 6 ans que je partage ma vie avec Jordan. Dès notre rencontre, je lui ai demandé s’il avait envie de vivre à l’étranger plus tard. Il m’a dit oui. Et c’était parti pour l’aventure ! 🙂 Bien que l’expatriation soit un véritable challenge pour les couples, nous avons réussi à en faire une force et consolider notre couple.
Par conséquent, je pense que partir vivre à l’étranger à deux rend vraiment la chose plus simple, que ça soit avec ton chéri, ta meilleure amie ou ton frère. Vivre l’expatriation à deux (ou plus) est un avantage financier et d’une grande aide pour le moral :-). Dès que l’un de nous a un coup de mou, on se rebooste. Bien entendu, c’est ce que font tous les couples, expatriés ou pas. Mais je trouve que lorsqu’on vit loin de ses proches avec des gens qui ne parlent pas la même langue que nous, c’est toujours plus simple d’avoir quelqu’un d’aimant auprès de nous sur qui on peut compter. (Big up à mon chum Jordan ♥ et merci pour son soutien indéfectible).
Travailler dans l'hôtellerie et évoluer dans un milieu très international
Mon background professionnel dans l’hôtellerie n’y est clairement pas pour rien si je travaille à l’étranger aujourd’hui.
Travailler dans l’hôtellerie, c’est avoir la possibilité de travailler n’importe où sur la Planète. Que ça soit à Paris, Berlin, Montréal ou Sheffield, je n’ai jamais travaillé avec des collègues 100% locaux. Je dirai même qu’en général, 40% d’entre eux sont des locaux, et 60% sont des étrangers, comme moi. En travaillant en Angleterre, je suis habituée à travailler avec des collègues indiens, russes, polonais. Lorsque je travaillais à Montréal, je travaillais notamment avec des Français, des Mexicains ou des Colombiens. À Paris, qui est mon pays d’origine, j’avais des collègues colombiens, thaïlandais, ou encore polonais. Bref, tout ça pour vous dire que je suis habituée à travailler dans un milieu “international”, aussi bien vis-à-vis de mes collègues que des clients.
Quand un de mes amis hôtelier m’annonce qu’il part vivre en Nouvelle-Zélande, je ne suis pas surprise. La plupart de mes bons amis français vivent aujourd’hui dans les quatre coins du monde. Par conséquent, vivre à l’étranger est juste normal pour moi. Puisque la plupart de mon entourage et de ma communauté Instagram vit comme ça.
Les choses que je vis moins bien (parce qu'il y en a quand même 😉 )
Vivre à des milliers de kilomètres de ses proches n’est bien évidemment pas tous les jours facile. Ça serait trop simple ! Il y a bel et bien deux choses que je vis un peu moins bien et qui m’agacent : le fait de manquer les grands événements, et la culpabilité de vivre à l’étranger.
Manquer les grands événements
Depuis que je vis à l’étranger, il y a plusieurs événements importants que j’ai manqués. Je pense notamment à cette grande cousinade en 2014 où j’étais à Berlin. Le mariage de mon amie Camille en 2019 où je vivais à Berlin. La naissance de ma filleule et celle de la fille de mon amie Élisa, en 2020, où j’étais à Sheffield, bloquée par la pandémie.
C’est clairement pas facile de se dire que notre famille et nos amis sont tous ensemble, à partager un moment unique, et qu’on n’est pas là pour le célébrer avec eux. J’essaie tant bien que mal de venir dès que je peux et anticiper mes voyages lors de grandes occasions, mais ça ne fonctionne pas toujours avec mon travail. Par chance, je n’ai jamais connu le décès d’un proche en vivant à l’étranger. J’imagine que cela arrivera un jour, et j’espère que tout cœur pouvoir être présente à ce moment.
La culpabilité de vivre à l'étranger
Comme vous avez pu le lire, je vis relativement bien la distance avec mes proches. En revanche, ce n’est pas aussi simple pour eux. Je pense notamment à mes parents. Ils auraient préféré que je vive dans la région et que je fasse une belle carrière en France. Croyez-moi qu’il n’y a rien de plus dur que d’aller à l’encontre du souhait de ses parents.
C’est loin d’être facile pour eux, d’avoir leur fille unique qui vit à l’étranger. Je ressens énormément le poids de la culpabilité. Je me sens coupable de leur faire vivre ça, pour mon bonheur personnel. Heureusement, j’ai des parents aimants qui sont prêts à tout pour me voir heureuse. Ma vie n’est pas celle qu’ils avaient imaginé pour moi, et ils l’acceptent. Je les remercie infiniment pour tout ce qu’ils font pour moi ♥
En conclusion, je dirai que le plus important est de toujours garder contact avec ses proches. Même si on est loin, même si on a parfois la flemme, même si c’est souvent à nous de faire l’effort de leur écrire. Peu importe où que vous soyez, n’oubliez pas d’où vous venez 🙂 Ce noyau dur d’amis et/ou de famille que vous avez est précieux, alors il faut l’entretenir avec amour 🙂
ET TOI, COMMENT VIS-TU LA DISTANCE AVEC TES PROCHES QUAND TU ES À L’ÉTRANGER ?
Découvre ma vie en dessin
Lors du premier confinement, j’ai réalisé pour la première fois une vidéo Draw My Life qui retrace les 25 premières années de ma vie ! Un moyen pratique et amusant pour mieux comprendre mon parcours ! 🙂
Pauline pour Soif de Voyages
4 commentaires
Ton billet est plein de belles vérités!
C’est vrai que ça doit être difficile pour des parents que leur unique enfant vive loin. D’un autre côté, les parents ne veulent que du bonheur pour leur enfant, alors il ne faut pas se sentir coupable. 😊
C’est ça vraiment, trouver le juste milieu pour ne pas se sentir coupable. Je travaille dessus tous les jours haha 😅 Merci beaucoup 😘
Tu as pleins de belles idées pour garder le lien c’est chouette 😊😊 pour moi le lien à creer à distance est différent en fonction des personnes, il faut réussir à trouver le rythme qui convient à chacun pour garder contact et ça n’est pas toujours facile mais ça permet aussi de se concentrer sur les personnes qui ont envie de rester dans ta vie 😊
Merci Hélène pour ton commentaire 🙂 C’est clair que tu as complètement raison sur ce point-là, les liens crées sont différents selon les personnes, il faut trouver le bon pour chacun haha !