Déjà plus de 3 mois que nous sommes revenus à Montréal. Nous avions hâte de revenir, mais aussi peur à cause du passage de la pandémie et de la hausse du coût de la vie. Je vous raconte aujourd’hui notre ressenti sur ce retour à Montréal, nos attentes, et les changements qui ont eu lieu depuis notre départ en 2019.
Retour à Montréal : ces choses qui ont changé en négatif
Lorsque nous sommes revenus à Montréal en septembre dernier, ça faisait 3 ans que nous l’avions quitté. Nous étions préparés à voir des changements suite à la pandémie et à l’inflation. Mais voici les choses qui nous ont le plus marquées.
Le prix des loyers est devenu exorbitant
À l’époque, j’étais contente de dire que Montréal était une grande ville attractive, où les loyers étaient encore décents. Et bien sachez que cette période est révolue. Les loyers ont doublé voire triplé dans certains quartiers. Se loger à Montréal est devenu très compliqué, sauf si t’es riche !
Je vous partage ci-dessous les caractéristiques de notre ancien appartement, versus notre appartement actuel. Et oui, notre budget loyer a été multiplié par plus de 2 fois. On est tout de même conscient qu’à l’époque, notre loyer était ridiculement bas. Aussi, on sait qu’on a fait une affaire en trouvant ce 4 1/2 actuel à “seulement” 1300$. Notre budget en revenant à Montréal était de 1700$ donc nous sommes largement dans les clous.
Notre appartement en 2017-19
- 3 1/2 avec une chambre séparée
- Quartier Rosemont
- Métro Rosemont à 8 min à pied
- 590$ par mois
- Chauffage et eau chaude inclus
- Balcon, lumineux, calme
Notre appartement en 2022
- 4 1/2 avec une chambre et bureau
- Quartier Rosemont
- Métro Beaubien à 12 min à pied
- 1300$ par mois
- Chauffage et eau chaude non inclus
- Balcon, lumineux, calme
Le coût de la vie a énormément augmenté
Vous allez me dire “Comme partout dans le monde !”. Oui, je suis d’accord, depuis la pandémie, le monde entier fait face à une sacrée inflation. Je l’ai vécu en étant en Angleterre, ainsi qu’à mon passage en France cet été.
Cependant, je dois dire que j’ai été choquée des prix dans les supermarchés à Montréal. Ici, l’inflation est vraiment folle, beaucoup plus que je ne me l’imaginais ! En 2018, j’avais la chance de faire partie de ces gens qui faisaient leurs courses comme ils voulaient, achetaient ce dont ils avaient envie, sans trop me soucier du prix. Maintenant ce n’est plus du tout le cas. Lorsqu’on fait nos courses, on achète quasiment que les articles en spéciaux. On fait beaucoup plus attention aux prix, et on doit parfois renoncer à acheter certains articles beaucoup trop chers sans rabais.
On fait beaucoup moins de restos qu'avant
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, nous sommes de grands épicuriens. À l’époque, on se rendait très (trop) souvent dans des restaurants. On est passionné de bonnes bouffes, de la street food aux restaurants étoilés, on teste de tout !
Dès notre retour à Montréal, on s’est rendu compte à quel point nos restaurants préférés avaient augmenté. Bien sûr, je ne blâme pas les restaurateurs : ils ont survécu à la pandémie, et font face plus que jamais à la hausse des coûts des matières premières. Je veux juste dire par là que les restaurants ne sont plus abordables comme avant.
Un exemple très simple pour vous donner une idée : le restaurant chez Régine dans le quartier de Rosemont. C’est clairement l’un des brunchs les plus populaires de Montréal. Jordan a toujours pour habitude de commander le plat phare du restaurant appelé “Le Gros Jambon”. Entre 2018 et 2022, le plat “Le gros jambon” est passé de 16$ à 21$, soit une hausse de plus de 30%. Quand on ajoute les taxes et le pourboires, ça fait une grosse différence.
Encore une fois, je me répète, je ne blâme pas les restaurateurs et je continuerai à aller bruncher chez Régine (et je vous conseille d’y aller également! ♥ ). Par ces calculs, je veux juste vous montrer à quel point les restaurants ont du augmenter leurs tarifs. J’ai regardé plusieurs restaurants de Montréal et c’est pareil pour chacun d’entre eux.
Conclusion : je continue d’aller manger aux restos parce que j’adore ça, mais j’irai juste un peu moins souvent 🙂 (et tout va bien haha !)
Retour à Montréal : ces choses qui ont changé en bien
À l’époque, je vous avais listé les raisons pour lesquelles nous n’allions pas rester au Canada après le PVT. Forcément, en revenant ici, on savait ce qu’on voulait (et ce qu’on ne voulait plus), afin de réussir cette nouvelle immigration !
J'ai beaucoup plus de vacances qu'avant !
C’était mon critère numéro 1 en revenant ici : je ne voulais pas me retrouver avec les 2 semaines de congés payés habituelles. Lors de mes recherches d’emploi, je postulais uniquement à des offres qui proposaient minimum 3 semaines. Obstinée, je n’ai pas lâché, et j’occupe maintenant un poste avec 5 semaines de congés payés et 5 jours de congés flottants ! Soit 6 semaines de congés par an, un véritable rêve pour n’importe quel canadien.
Montréal est restée la même
Nous avons quitté Montréal quelques mois avant la pandémie, et nous y retournons quelques mois après “la fin” de la pandémie. On avait peur de retrouver une ville changée, que son âme et sa vibe soient différentes, mais pas du tout !! 🙂
Montréal est toujours aussi belle dans notre cœur ! On est arrivé trop tard pour les festivals de l’été, mais je vois déjà avec les festivals hivernaux à venir que la ville reprend du poil de la bête post-pandémie.
Je retrouve du temps pour moi
Cette dernière année en Angleterre où j’étais manager, je me suis vraiment perdue. Je passais ma vie au travail, j’avais beaucoup moins de temps pour moi, et ça a beaucoup joué sur mon moral et ma santé mentale.
En revenant à Montréal, retrouver ma santé mentale était mon grand objectif. Ça ne se fera pas en 3 mois, mais je peux déjà dire que ma santé mentale va mieux, et que je retrouve du temps pour moi.
Je passe de nouveau des après-midi à faire de la photo, je passe une journée à faire du macramé, le genre d’activités qu’il ne m’était pas arrivé de faire depuis bien longtemps !
En conclusion
Nous sommes tous les deux très contents d’être revenu à Montréal. On a déjà retrouvé un bon équilibre de vie et j’espère que ça va perdurer comme ça 🙂
En relisant mes vieux articles de blog, je réalise qu’avec le temps, on n’a plus les mêmes vies, les mêmes besoins, qu’on évolue, et que la ville de Montréal change également. Les avantages de l’époque n’existent plus, mais font place à de nouveaux avantages, de nouveaux inconvénients, et ainsi de suite. L’important, c’est que j’ai le sentiment d’être à l’endroit où je dois être, au moment où je vous écris ♥
Pauline pour Soif de Voyages